Cassandra « Notre couple aurait-il tenu si j’avais compris que le papa était prêt à l’accueillir ? »
Construire une vraie famille, une famille solide, ça a toujours été mon rêve. J’ai tellement souffert de ne pas avoir de point d’ancrage fixe ! Mes parents se sont mariés en 68, ont divorcé deux ans après, ont chacun refait leur vie. J’ai beau avoir 5 demi-frères et sœurs, j’ai toujours eu le sentiment d’être seule, n’étant chez moi nulle part.
Aussi, quand je suis tombée enceinte d’Alex, à 27 ans, le sol s’est dérobé sous mes pieds. Nous étions ensemble depuis plus de dix ans, je comptais bien l’épouser, mais ça arrivait trop tôt. Nous démarrions nos vies professionnelles, nous étions en recherche de maison. L’avortement s’est imposé, non sans états d’âme… Tout le monde m’a poussée dans ce sens, sauf une amie de fac catho, qui m’a parlé des séquelles possibles, sans parvenir à me faire changer d’avis. Elle ne m’a pas jugée pourtant, elle m’a épaulée et entourée.
Sur le moment, j’ai ressenti un grand soulagement, comme une libération. La vie reprenait son cours.
Trois ans après, on a décidé de se marier à l’église. Pour Alex, ça ne comptait pas, mais pour moi, s’engager devant Dieu avait une réelle valeur. Lors d’un week-end de préparation proposé par la paroisse, nous sommes revenus sur cette IVG. Alex m’a dit qu’il le regrettait, qu’il était prêt à garder ce bébé. Je suis tombée des nues ! Je ne l’avais pourtant pas fait derrière son dos, j’étais certaine que nous étions sur la même longueur d’onde… Il y a eu un déficit d’échange en profondeur entre nous.
Ensuite, nous avons eu deux enfants, deux garçons. Mais nous avons toujours considéré en notre for intérieur que nous avions trois enfants…
Notre mariage a tenu dix ans. Puis Alex m’a fait l’affront de me tromper. J’étais si désireuse de fonder une famille unie que j’ai ravalé ma rancœur et pardonné. Quand il a réitéré, c’était plus que je ne pouvais supporter. Le cœur en miettes, j’ai pris la difficile décision de partir, et nous avons divorcé. Ça a beau être banal, pour moi, c’est un véritable échec. Et je me demande dans quelle mesure cette IVG y a contribué…
NB : Si vous êtes dans cette situation, n'hésitez pas à prendre rendez-vous au sein de l'Accueil Louis et Zélie le plus proche de chez vous. S’il n'y en a pas, contactez-nous pour que l’on trouve ensemble une solution. Nous sommes à votre écoute.
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